André Masson French, 1896-1987
After the complex intertwining forms of his Sables of the 1940s, "Fête" represents the artist's full plunge into the question of the pictographic sign. Around 1955 Masson began a new series of characters and signs: calligraphic forms that seemed to dance on monochrome backgrounds. The simplicity of the writing of La Fête, combined with the pictographic, sometimes even anthropomorphic character of its signs, recalls the divinatory inscriptions, thousands of years old, of Chinese Oracle Bone Script . For Masson, an artist always interested in the flow of energy that animates the world, the work would take on the same magical and incantatory role. In a text entitled "A painting of the essential", Masson expresses himself on the influence that painting and Far Eastern thought have on him, in particular the freedom of the gesture in an infinite space and the vital, elementary forces of the Zen philosophy of the Liezi. If the pictogram is one of the great preoccupations of the avant-garde movements, in the utopian quest for a universal language, what Masson does in his works is a more subjective and free translation of the underlying forces of nature. This philosophy is accentuated by the artist's touch, thick with impasto in a vortex of pictural matter. His forms thus seem to dance on the incendiary red background.
Confronté à l’éclatement de la guerre en Europe et au gouvernement de Vichy, Masson s’échappe en 1940 vers les Etats-Unis. Malgré les bouleversements de la guerre, les années 1940 et 1950 représentent une période féconde dans l’oeuvre de l’artiste, qui reprend les grandes thèmes qui le fascinent - le signe et l’instinct.
Après les enchevêtrements complexes de ses sables de la décennie de 1940, la Fête représente la pleine plongée de l’artiste dans la question du signe pictographique. C’est autour de 1955 que Masson commence une nouvelle série des caractères et signes: des formes calligraphiques semblant à danser sur des fonds monochromes. La simplicité de l’écriture de la Fête, mariée au caractère pictographique, parfois même anthropomorphique de ses signes, rappelle les inscriptions divinatoires, millénaires de l’écriture ossécaille chinoise. Pour Masson, artiste toujours intéressé par le flux d’énergie qui anime le monde, l’oeuvre devrait reprendre le même rôle magique et incantatoire. Dans un texte intitulé «Une peinture de l’essentiel », Masson s’exprime sur l’influence que la peinture et la pensée Extrême-Orientale ont sur lui, en particulier la liberté du geste dans un espace infini et les forces vitales, élémentaires de la philosophie Zen de Lie-Tseu. Si la pictogramme est une des grandes préoccupations des mouvances de l’avant-garde, dans la quête utopique d’un langage universel, ce que Masson opère dans ses oeuvres est une traduction plus subjective et libre des forces sous-jacentes de la nature. Cette philosophie est amplifiée par la touche de l'artiste, chargée d'empâtements dans un tourbillon de matière picturale. Ses formes semblent ainsi danser sur le fond rouge incendiaire.
Artiste en constante transformation, les dessins automatiques surréalistes de Masson se métamorphosent ici pleinement en signe pictographique et vitaliste.
Provenance
Atelier de l’artiste
Galerie Louise Leiris, Paris, 1956
Galerie Beyeler, Bâle
Galerie Cleto Polcina, Rome
Collection particulière, Paris (depuis 1996).
Expositions
XXIX Exposition biennale internationale des Beaux-Arts, Venise, 1958.
5th International Art Exhibition, Japan, 1959.
Madrid, André Masson, Armero Ediciones, Nacional Centro de Arte Reina Sofia, 29 janvier - 19 avril 2004. Catalogue n° 250.
Céret, André Masson, une mythologie de l’être et de la nature, éd. Silvana, Musée d’art moderne de Céret, 22 juin - 27 octobre 2019. Catalogue n° 197.
Literature
André Masson, 29 janvier - 19 avril 2004, Musée National de la Reina Sofia, éd Armero, Madrid, 2004, pg. 250.
André Masson, une mythologie de l’être et de la nature, éd. Silvana, Musée d’art moderne de Céret, 22 juin - 27 octobre 2019, pg. 197.